La France fait partie des plus gros consommateurs de pesticides en Europe avec l’Italie et l’Espagne ! Elle se situe au troisième rang mondial derrière les États-Unis et le Japon.
Selon la FAO, l’agriculture française consommait en 2018, 4,3 kg de pesticides par hectare de terres cultivées contre 3,5 pour l’UE.
Avec son “Pacte vert”, l’UE vise à réduire de moitié l’utilisation de pesticides dans l’agriculture européenne d’ici 2030. Un objectif que la France s’est fixée d’atteindre en 2025 dans le cadre de son plan “Écophyto”. Un chiffre bien entendu corrélé à la taille de la surface agricole, la France possédant la plus vaste de l’Union européenne devant l’Espagne.
La nature et la quantité des pesticides utilisés sont très variables en fonction des types de culture : certaines cultures sont très gourmandes en pesticides comme la pomme de terre, la betterave ou encore la viticulture ; c’est la raison pour laquelle, elles ont tendance à avoir des valeurs très élevées. Les chiffres peuvent varier de plus de 8 kg à l’hectare aux Pays-Bas et à moins de 1 kg en Scandinavie !
Que ce soit en agriculture, dans les espaces publics ou dans les jardins privés, l’utilisation des pesticides est banalisée pour le bien de l’écosystème biodiversité. Fidèles à leur étymologie, les pesticides tuent les êtres vivants et sont utilisés pour éliminer les insectes considérés comme nuisibles.
Ainsi ce sont environ 60 000 tonnes de pesticides qui sont répandus en moyenne sur les champs chaque année en France.
Si l’utilisation de produits phytosanitaires concerne principalement l’agriculture, 5 à 8 % du tonnage sont destinés aux zones non agricoles : voiries, trottoirs, parcs publics, terrains de sports ou de loisirs, zones industrielles, aéroports… En effet, les collectivités, les établissements publics, les entreprises mais aussi les particuliers, utilisent encore beaucoup de produits chimiques (notamment des herbicides) malgré leur nocivité pour l’écosystème biodiversité, pourtant connue.
Des produits dangereux pour la santé humaine : dérèglement endocrinien, cancers, affections dermatologiques et respiratoires, maladie de parkinson, contamination alimentaire….
Selon l’OMS : Il y a chaque année dans le monde 1 million d’empoisonnements graves dus aux pesticides et environ 220 000 décès.
5 fois plus de risques d’avoir la maladie de Parkinson.
1,6 fois plus de risques d’avoir la maladie d’Alzheimer.
Des produits néfastes pour l’écosystème biodiversité : Perte de biodiversité, modification de la chaîne alimentaire dans un espace donné, pollution de l’air, contamination de l’eau, des sols… L’usage de désherbants sur des surfaces imperméables ou peu perméables entraîne par ruissellement, une pollution des eaux de surface ou souterraines, plus importante qu’en zone agricole. Ainsi plus de 60 % des nappes phréatiques et 90 % des cours d’eau français contiennent des résidus de pesticides.
La suppression de l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse constitue donc un enjeu de société majeur !
La biodiversité ne cesse de s’éroder en zone agricole, l’utilisation de pesticides aussi bien en agriculture qu’au jardin ou dans les espaces verts a un impact sur la faune et la flore à la fois direct (disparition d’animaux par ingestion directe du produit) et indirect (ressources vitales polluées, disparition d’espèces entraînant une réduction de réserves alimentaires pour d’autres espèces…). En diminuant ou en supprimant l’usage de pesticides contre les « nuisibles », on favorise prioritairement la présence de leurs prédateurs.
Qu’ils soient en agriculture biologique ou en conventionnel, la gestion de l’écosystème biodiversité est une problématique commune à tous les agriculteurs, quelle que soit la production réalisée. En effet, les agriculteurs façonnent le paysage et la biodiversité qui l’accompagne. Au quotidien, ils sont les gestionnaires d’un patrimoine, d’un terroir et de la biodiversité environnante. Les oiseaux, les insectes, les mammifères, les pollinisateurs mais aussi la flore, présents sur un territoire, révèlent sa richesse.
Cette biodiversité permet à la fois d’assurer des services écosystémiques comme la pollinisation ou la décomposition des matières organiques mais elle joue aussi un rôle fondamental dans la gestion des ravageurs grâce aux auxiliaires des cultures. C’est la raison pour laquelle, dans le contexte d’une agriculture biologique, il est nécessaire de favoriser les auxiliaires de cultures et d’en avoir une bonne connaissance afin d’optimiser les services qu’ils peuvent rendre à l’écosystème biodiversité.
Des études ont démontré l’existence de relations trophiques entre les populations de proies et de prédateurs dans des écosystèmes naturels et agricoles. Pour éviter le recours aux pesticides dans les cultures, on peut s’appuyer sur les ennemis proches des cultures, présents naturellement dans l’environnement, à venir s’y nourrir ou même s’y reproduire. C’est une solution durable qui favorise l’écosystème biodiversité local sans risque pour celle-ci.
Certaines espèces animales comme les oiseaux, les mammifères (chauves-souris..) appelées auxiliaires, protègent les végétaux en régulant les populations de ravageurs, d’indésirables : chenilles, papillons nocturnes, pucerons, araignées…
L’augmentation de la densité d’auxiliaires entraîne une diminution des ravageurs. La pose de nichoirs Nat’H pour les oiseaux et de gîtes Nat ‘H pour les chauves-souris et petits mammifères, est la meilleure solution pour améliorer la concentration de ces auxiliaires dans les cultures. C’est un moyen simple et efficace pour attirer et aider ces espèces à se maintenir.
Les gîtes et nichoirs Nat’H se substituent alors aux sites de nidification naturels trop souvent détruits par les activités humaines. Favoriser les auxiliaires, c’est apporter une solution alternative à l’utilisation des produits phytosanitaires et restaurer les équilibres biologiques. La présence des auxiliaires dans les cultures, espaces verts, jardins est donc très précieuse !
La présence de certains oiseaux cavernicoles et de chauves-souris dans les vergers, vignes, cultures maraîchères, céréalières…permet, grâce à leur régime essentiellement insectivore, de lutter contre les ravageurs, d’augmenter la biodiversité, de faciliter la production agricole et de rendre ainsi les exploitations plus résilientes.
La prédation des oiseaux s’effectue essentiellement sur les larves et les chenilles alors que celle des chauves-souris se concentre plutôt sur les insectes adultes ; d’où la complémentarité de ces 2 espèces dans la perspective d’une bio régulation des ravageurs.
Ce sont de redoutables ennemis de la chenille processionnaire. Un couple de mésanges peut en manger plus de 500 par jour, ce qui représente l’élimination de 1 ou 2 nids par jour ! En hiver, une mésange prospecte 1100 arbres quotidiennement, les lépidoptères représentent 50 à 70 % de son alimentation et 95% des proies sont consommées sous forme de chenilles. Une mésange serait ainsi capable de protéger 40 arbres fruitiers contre les insectes ravageurs.
Les prédateurs naturels de la chenille processionnaire constituent aujourd’hui la méthode de lutte la plus efficace.
Il est estimé que pour 1 ha de vergers, 5 à 8 couples peuvent s’installer.
La mésange bleue a des exigences plus strictes que la mésange charbonnière, les nichoirs Nat’H mis à sa disposition doivent avoir un petit trou d’entrée, de 28 mm de diamètre, sinon elle peut être expulsée par les moineaux ou d’autres oiseaux plus gros.
La mésange bleue lutte naturellement contre :
Pour favoriser la mésange bleue : nichoir à mésanges Nat’H – Réf :MESSUS 28 ou MESCAR 28 ou MESHEX 28 ou MESTRI 28
On estime que la pose de 10 nichoirs par hectare permet une régulation efficace des ravageurs.
La mésange charbonnière lutte naturellement contre :
Pour favoriser la mésange charbonnière : nichoir à mésanges Nat’H – Réf : MESSUS 32 ou MESCAR 32 ou MESHEX 32 ou MESTRI 32
Pour favoriser la mésange boréale : nichoir à mésanges Nat’H – Réf : MESSUS 28 ou MESCAR 28 ou MESHEX 28 ou MESTRI 28
Se nourrit de chenilles, mouches, coléoptères, araignées, mille-pattes, cloportes, fourmis…mais également de graines de plantes comme le chardon ou l’ortie. Au printemps, les insectes constituent 80 % de la nourriture des oisillons, et 15 à 30 % de celle des adultes. C’est un auxiliaire biologique important de part sa consommation importante d’insectes.
Le moineau lutte naturellement contre : La cicadelle pruineuse de la vigne
Pour favoriser le moineau : nichoir à moineaux Nat’H – Réf : 3NM
(Pour le moineau nichant en colonie, la pose de plusieurs nichoirs permet de l’attirer plus facilement).
Se nourrit selon les saisons, de petits mammifères (campagnols, souris, mulots), d’insectes, de lombrics, de petits reptiles, de batraciens… Elle a besoin de 50 gr à 80 gr de nourriture par jour. C’est un rapace très utile en agriculture car il régule de façon efficace les populations de micromammifères comme les campagnols, les mulots, qui sont des ravageurs de culture.
Pour favoriser sa présence, il est vivement conseillé d’installer des nichoirs Nat’H pour chouette chevêche, environ 10 nichoirs à rapaces pour 100 ha.
Pour favoriser la chouette chevêche ou chevêche d’Athéna : nichoir à chouette chevêche Nat’H – Réf : 65CHA1P
Insectivores extrêmement voraces, elles comptent, en dehors des oiseaux, parmi les plus importants prédateurs d’insectes ; elles quittent leur gîte à la tombée de jour et chassent les insectes nuisibles. En une nuit, chaque individu peut consommer jusqu’à la moitié de son poids en insectes (3 000 insectes en une nuit) ! Ainsi, toute une gamme de proies actives la nuit, peuvent être consommées, comme les moustiques, les pucerons, les anthonomes, les carpocapses, les cicadelles, les cochenilles, les papillons de la chenille processionnaire des pins, les ravageurs de la vigne, la mouche de l’olive… Ces prédateurs importants de Lépidoptères nocturnes jouent un rôle fondamental sur l’écosystème biodiversité dans la régulation des populations d’insectes et permettent écologiquement la diminution des dommages causés aux récoltes par les insectes nuisibles.
Les chauves-souris luttent naturellement contre :
Pour favoriser les chauves-souris (type pipistrelle) : nichoir pour chauves-souris Nat’H – Réf : CHSP ou CHS
Très actif quand il se nourrit ; infatigable, il est toujours en quête de nourriture. Essentiellement insectivore, malgré son poids plume, il ingurgite quotidiennement de grandes quantités d’insectes et leurs larves mais aussi des araignées, des mollusques et lombrics de petite taille. Il est très utile pour lutter contre les ravageurs. C’est un très bon auxiliaire de culture dans les vignobles, milieux ouverts qu’il affectionne pour chasser.
Pour favoriser le rougequeue noir : nichoir pour rougequeue Nat’H – Réf : ROUSUS
Les nichoirs et gîtes sont des habitats de substitution destinés aux auxiliaires pour favoriser le contrôle biologique des ravageurs. Toutefois l’installation de ces sites de nidification artificiels dans les cultures doit être complétée par des infrastructures agro-écologiques destinés à maintenir un écosystème biodiversité. En effet, l’aménagement parcellaire est essentiel pour permettre une augmentation du nombre et de taille des populations auxiliaires et favoriser ainsi leurs actions au sein des parcelles agricoles.
Différents aménagements possibles peuvent être réalisés en bordure ou à l’intérieur des parcelles :
Pour une gestion saine et équilibrée des parcelles agricoles, il est nécessaire de restaurer les équilibres écologiques naturels pour favoriser la présence de ces auxiliaires !
Discuter via Whatsapp